S. Pagabeleguem, O. Koughuindida, E. W. Salou, G. Gimonneau, A. I. Toé, B. A. Kaboré, K. S. M. Dera, H. Maïga, A. M. G. Belem, G. M. S. Sanou/Ouédraogo, M. J. Vreysen and J. Bouyer,
Parasite,
30:8.
2023.
Abstract: Les trypanosomoses animales africaines sont des maladies à transmission vectorielle qui causent d’énormes pertes de bétail en Afrique subsaharienne, avec des impacts socio-économiques importants. La lutte antivectorielle dans le cadre d’un programme de lutte intégrée contre les ravageurs à l’échelle d’une zone avec une composante de technique d’insectes stériles nécessite la production de glossines mâles stériles de haute qualité. Dans notre étude, nous avons évalué l’effet de l’irradiation sur la fécondité de Glossina palpalis gambiensis afin d’identifier la dose optimale qui induira une stérilité maximale tout en maintenant au maximum les performances biologiques. De plus, les performances d’accouplement des mâles ont été évaluées en cages de semi-terrain. Les doses d’irradiation utilisées étaient de 90, 100, 110, 120, 130, 140 et 150 Gy, et des mâles non traités ont été utilisés comme contrôle. Les résultats ont montré que les taux de production et d’émergence de pupes étaient plus élevés dans les lots de femelles qui s’étaient accouplées avec des mâles fertiles que dans les lots de celles accouplées avec des mâles irradiés, avec n’importe quelle dose expérimentale. Une dose de 120 Gy administrée à des mouches mâles a induit une stérilité de 97 à 99 % après accouplement avec des femelles vierges. Pour les expériences en cages de semi-terrain, les mâles irradiés à 120 Gy ont montré une bonne compétitivité sexuelle par rapport aux mâles fertiles et à ceux irradiés à 140 Gy, en considérant le niveau de remplissage de leur spermathèque et le nombre de couples formés. La dose de rayonnement optimale de 120 Gy trouvée dans cette étude est légèrement différente de la dose traditionnelle de 110 Gy qui a été utilisée dans plusieurs programmes d’éradication dans le passé. Les raisons potentielles de cette différence sont discutées et un argument est avancé pour l’inclusion de systèmes de dosimétrie fiables dans ce type d’études.